Le Parfum Des Fleurs

Ah quoi bon nous mentir puisque nous savons bien
Que derrière nos sourires, nos amours et nos joies
Il faut bien avouer que nous ne savons rien
Du comment de nos vies, encore moins du pourquoi
Et si nos leurres usés à tromper le destin
Chaque jour poussent l'abîme encore un peu plus loin
Comme on pousse nos vieux loin de nous, de nos peurs
Ici nul n'aime voir se dessécher les fleurs

Souris-moi je t'en prie, dis-moi des mots d'espoir
Permets-moi d'oublier au moins jusqu'à demain
Cet ennui qui transpire à travers nos regards
Et les cris de nos âmes quand arrive la fin
Pour un très court instant, soyons fous quelques heures
Affranchissons nos vies des contraintes du temps
Quelques grammes de spleen comme en apesanteur
Quelques larmes et des rires entre deux de nos chants

Ce soir on fait comme si n'existait pas demain
On ignore, on oublie
On consomme la vie avant qu'elle ne dévore nos rêves et nos silences
Ce soir on fait comme si l'histoire était sans fin
Comme si la nuit nous donnait une nouvelle chance

Ce matin, sans un bruit, assis sur un vieux banc
Deux anciens, des amis, se remémorent hier
S'ils n'ont rien perdu de leur âme d'enfant
Chaque jour un peu plus liquide leurs chimères
Ils sourient du passé, se foutent du futur
Ne l'évoquent qu'à peine, à vrai dire le murmurent
Ils attendent la mort comme on attend un train
Vers un monde meilleur, sur un nouveau chemin

Ce soir on fait comme si n'existait pas demain
On ignore, on oublie
On consomme la vie avant qu'elle ne dévore nos rêves et nos silences
Ce soir on fait comme si l'histoire était sans fin
Comme si la nuit nous donnait une nouvelle chance

Ce soir on fait comme si
Ce soir on fait comme si
Ce soir on fait comme si
Ce soir on fait comme si

Ce soir on fait comme si n'existait pas demain
On ignore, on oublie
On consomme la vie avant qu'elle ne dévore nos rêves et nos silences
Ce soir on fait comme si l'histoire était sans fin
Comme si la nuit nous donnait une nouvelle chance
Comme si la vie nous offrait une nouvelle danse

N'oublie pas je t'en prie ces quelques mots d'espoir
Qui nous faisaient sourire et accepter demain
Nos envies de rugir, de hurler dans le noir
De crier à la vie fermez pas je reviens!
Et si nos leurres usés n'auront servi à rien
Nous aurons tout tenté, essayé tout du moins
Souviens-toi de nos vieux, garde les dans ton cœur
Comme on garde en mémoire le doux parfum des fleurs