Les Jours Heureux
Alexandre Poulin
4:41C'est l'année 813 après la cinquième guerre Et je suis destiné à tout sauver Mon vaisseau file dans l'interstellaire Dans des galaxies noires jamais nommées Ça fait si longtemps que l'homme a quitté la terre On dit qu'il a brulé sans faire de lumière Je suis né dans l'espace à l'ombre des étoiles Je suis fils de l'homme et d'aérospatiale Je suis de génétique, t'es taré d'éprouvette Je suis l'espoir ultime d'une lignée parfaite La règle j'arrive au bout de l'univers Et que la Renaissance sera tout juste derrière On raconte même que cinq génération d'humain On sacrifié leur vie tout au long du chemin Le grand calcul depuis longtemps prédit On trouvera nouvelle terre pendant ma propre vie Moi, je n'ai connu que l'amour des robots Qui me répète sans cesse que je vais tout sauver C'est dur de croire que je suis un héros Je me sens vite si seul et abandonner Je n'ai même jamais vu un autre humain que moi Bien sûr, j'ai vu des films et écouter des voix J'ai lu l'histoire de Rome, Cartage et Barcelone Je peux tracer par cœur les plans de Carcassonne Mais est-ce que j'ai une âme, qu'est-ce le bonheur Ça fait quoi d'avoir des frères et sœurs? Bien qu'ici le poids soit sans gravité Ou celui que je porte pourrai tout emporté Si tout était vide et si tout était faux Si je n'étais qu'un fil à travers un tricot Passant le relais à la fin de ma vie À une copie de moi qui n'aurait rien compris Alors je fus saisi d'une folle lucidité Et j'ai soudain compris qu'il fallait arrêter Si au bout du chemin, il ne reste que moi On mérite de s'éteindre pour une bonne foi Sans même réfléchir j'ouvre la porte du hublot Partout les alarmes vides dans les cries des robots Le grand calcul refait ses prévisions Si il aurait pu parler, il aurait crié non Avoir la face au vide qui me relie à tout Ici ma vie défile moi j'ai rendez-vous J'ai sauté dans le noir et le noir m'aspire Ça fait peine à voir des robots qui délirent Je me laisse dérive comme si je prenais l'air Je sens que mon corps vibre, que j'entends l'univers Toute sa chaleur c'est fendu en écho Je me souviens par cœur de chacun de ses mots Il a dit La racine de l'homme ne sera jamais carré Quelle était là notre grande erreur Depuis toujours les têtes ont divisé Alors qu'il suffisait d'additionner les cœurs Et qu'en confiant mon âme aux étoiles J'avais rempli ma part et réparer le mal La lumière me conduit sur une nouvelle terre Il y avait d'autre vie et tout était à faire