Célibat

Fallait pas laisser passer tant de temps et noircir tant de sang
Fallait pas laisser autant de temps
Et survoler la vie en dansant
J'ai toujours nos photos même si ça fait mal
Les jours, les mois, les semaines s'égrènent
Et j'vagabonde en tongs tant les nuits sont longues

Oui, j'en ai assez, j'ai envie de parler pour de vrai
Ça fait des années mais je l'ai pas oublié
Fallait passer plus de temps à la chercher
Fallait chanter sans se vanter
Pas prendre sans demander
Fallait pas, il fallait pas la jeter en l'air
Fallait pas fermer les yeux face à la lumière
Comme un idiot, j'ai laissé passer l'excellence
Et je lui ai même offert mes silences
Nan fallait pas, nan
Je l'ai mise de côté, je voulais pas m'impliquer
Je voulais ma liberté, je voulais pas l'écouter
J'avais vu mais j'ai préféré oublier, j'ai gagné
Maintenant y'a les passants
Et moi qui bouge pas en y pensant
Je suis seul, paumé, perdu dans la faute
J' sais pas comment je vais rentrer dans le moule

Égaré sur le chemin du célibat, du célibat
Je poursuis ma route, je vois des panneaux mais je ne les lis pas
Aujourd'hui, je ne croise plus que des clones
Et mes envies déclinent
J'aurais jamais dû lui faire mes adieux
Non, j'aurais dû mélodieux

Égaré sur le chemin du célibat, du célibat
Je poursuis ma route, je vois des panneaux mais je ne les lis pas
Aujourd'hui, je ne croise plus que des clones
Et mes envies déclinent
J'aurais jamais dû lui faire mes adieux
Non, j'aurais dû mélodieux

Quand je rap, tu sais que la chaleur est vraie et que ça a envoyé le soufre
Ça sent la souffrance de mon âme qui s'ouvre
À ton jugement me blessant devant les gens
Si je mens, c'est que je suis arrivé à l'épuisement
Je voulais me taire à jamais
Étoufler ma peine et mes pleurs mais
J'ai vu des fleurs fanées, la terre cramée
Fière de ce qu'on aurait construit
Un jour on se lance et un autre on détruit
Alors j'écris pour colorer le croquis
Dans mes pensées, t'es toujours craquante et moi je suis groggy
Après toi, que des pâles copies
Comme l'écorce que l'on force à perdre des copeaux
Le cœur de mes peurs que mes vers estropient
Tout seul, je regarde se perdre le troupeau
Je me cache et me mens
Je voudrais rattraper ça main
Mais je ne sais comment, je tenterais demain
Je cherche l'arrivée pour pouvoir m'étendre
Là où le gravier devient de l'herbe tendre
Mais poupée, il fallait pas me laisser t'enlacer
Pendant tant de temps, je t'entends tout dégueulasser, t'as fait tes lassées
Et puis t'es partie soudainement comme le vent

Égaré sur le chemin du célibat, du célibat
Je poursuis ma route, je vois des panneaux mais je ne les lis pas
Aujourd'hui, je ne croise plus que des clones
Et mes envies déclinent
J'aurais jamais dû lui faire mes adieux
Non, j'aurais dû mélodieux

Égaré sur le chemin du célibat, du célibat
Je poursuis ma route, je vois des panneaux mais je ne les lis pas
Aujourd'hui, je ne croise plus que des clones
Et mes envies déclinent
J'aurais jamais dû lui faire mes adieux
Non, j'aurais dû mélodieux