Je Parle D'Un Pays

Tu marches tête baissée
Et la foule ruisselle
Autour de toi partout
Comme une mer immense
Des pieds, des mains, des bras
Des jambes, des aisselles
Les filles sont jolies
Et c'est sans importance

Tu ne veux pas croiser
De regard inconnu
C'est chaque fois un peu
Plus dur d'imaginer
A quoi ces gens ressemblent
Quand ils se trouvent nus
Et qu'ils font ce qu'ils font
Dans leurs chambres à coucher

Et dans une vitrine
Un homme en ruine
Qui te ressemble tant
Qui ressemble à celui
Que tu étais avant
Celui qui aimait bien la vie
De temps en temps

Plus maintenant

D'où vient cette colère
Qui ne te quitte pas
Oui tout peut s'oublier
Mais tout ne s'oublie pas
Dans ta poche une lame
Un couteau aiguisé
Réchauffe comme une flamme
Ton petit cœur brisé

II n'y a pas de hasard
Que des correspondances
Tu te sens vivre enfin
Eux ne font qu'exister
Leur idéal standard
Ton esprit sans nuances
Quand il n'y a plus rien
Que peut-on supprimer

Dans une vitrine
Un homme en ruine
Qui te ressemble tant
Qui ressemble à celui
Que tu étais avant
Celui qui aimait bien la vie
De temps en temps

Et dans une vitrine
Un homme en ruine
Qui te ressemble tant
Qui ressemble à celui
Que tu étais avant
Celui qui aimait bien la vie
De temps en temps

Plus maintenant