Tu Parles Trop
La Rue Ketanou
2:58Elle est là, sur le retour du chemin de l'école Et ça se voit pas Qu'elle s'est levée plus tôt que tout le monde à la khasba Pour préparer les petits frères, les petites sœurs, les caisses là du ptit-déj Et elle dit pas que la vie c'est dure Elle se plaint pas, car c'est comme ça Depuis que la mère elle est malade au lit Le père il est partit ramener de drame dans notre pays Parce que là-bas ça paiera toujours mieux qu'ici Alors elle fait un peu la maman avant de faire ses leçons Et son devoir de protection du coup la mode elle la suit pas Y'a toujours plus important que soit Y'a les petits qu'il faut coucher Après les avoir fait manger La vaisselle rangée Elle s'endort Et elle rêve de grand chelem Du haut de son hlm Et de branle-bas de combat Et elle est là Et elle rêve de grand chelem Quand la cité devient blême Elle s'en va loin là-bas, ah-ah Eh, yeh, Leila, eh-iyeh, eh-eh, Leila Eh-iyeh Leila Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh Eh, eh-eh, Leila, ah-ah Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh, he-ya, Leila He-ya, Leila Sur le chemin du travail, ça ne se voit pas Qu'elle a couché les enfants avant le RER, A Elle va faire des ménages pour une banque à Barbès Et elle dit pas Que c'est sont deuxième travail En plus d'être maman et papa Car pour elle c'est important de marcher digne et droit (hé) La tête haute même avec une casquette à l'envers (dit qu'elle est là, qu'elle est là) C'est ce qu'elle dit à son aîné Qui ne voit pas qu'elle se démène Qu'elle pousse le temps sans avoir la haine Mais en ayant le temps de l'accompagner Dans ce qu'il aime Au bord du stade où sur un banc Elle sourit Elle soupire Et elle rêve de grand chelem Du haut de son hlm Et de branle-bas de combat Et elle est là Et elle rêve de grand chelem Quand la cité devient blême Elle s'en va loin là-bas, ah-ah Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh Eh-iyeh Leila Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh Eh, eh-eh, Leila, ah-ah Eh, yeh-yeh, Leila, ah-ah He-ya, Leila Oh, oh-oh, Ornella Depuis 3000 ans à réproduire les mêmes schémas Quand ça va bien, ça va Quand ça ne vas pas chacun pour soi Et on montre du doit pour dénoncer le rasisme Et la haine et on se bat Si les gens heureux ont une piscine Religion ou pas, mais cest c'que je voit C'est ce qu'il font avec trois bout de bois Des idées, du courageau et de bout de ficelle Et j'admire tous ces gens Qui prennent le temps De dire bonjour en souriant Qui tendend la main malgrès les temps Qui court en s'activant souvent la marche de l'avant De l'envie, de construire, de partir, de partir, de partir Et elle rêve de grand chelem Du haut de son hlm Et de branle-bas de combat Et elle est là Et elle rêve de grand chelem Quand la cité devient blême Elle s'en va loin là-bas, ah-ah (talima-talima) Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh Eh-iyeh Leila Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh Eh, eh-eh, Leila, ah-ah Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh He-ya, Leila Eh-eh, eh-eh He-ya, Leila Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh Eh-iyeh Leila Eh, yeh-yeh, Leila, alló-,allô, eh-eh Eh, eh-eh, Leila, ah-ah Eh, yeh-yeh, eh-iyeh, eh-eh Leila