Yourtes
Margane
3:53Cette fille, personne ne veut la croire, On lui dit ce qu’elle doit faire et on lui dit ce qu’elle doit voir Bientôt 25 ans de passé, À essayer de plaire aux autres plutôt que de se plaire à soi-même Encore une année de perdue, Les gens lui prennent la tête, mais elle ne veut pas de problèmes Cette fille, personne ne veut la voir, On lui dit ce qu’elle doit faire et on lui dit ce qu’elle doit croire Elle se retrouve dans un système, Pire que celui qu’elle voulait fuir, elle qui pensait trouver sa place Puis on se parle de nos histoires, Un peu trop personnelles, en regardant les gens passer Elle me dit : Tu sais, j’aurais mieux fait de quitter le pays, De quitter la jungle parisienne, de trouver mon récit, De créer ce truc en plus que personne ne pourra m’enlever Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années Cette fille voudrait se sentir libre, Alors le soir, quand elle s’oublie, elle danse sur des chansons de Madonna Elle me dit je sais, c’est rien pour toi, Mais moi ça me libère, c’est l’un de mes seuls moments de joie. Des responsabilités, j’en ai, Je dois aider ma mère car mon père nous a abandonnés Elle me dit Tu sais, c’est comme ça, tout le monde ne comprend pas Je réponds que mon histoire est similaire Le temps passé s’en va le jour, Elle me dit Tu sais, je crois en l’amour et j’en ai beaucoup à donner. Certains disent que notre génération est paumée, Qu’à notre époque, tout nous est donné. Elle me redit : J’aurais mieux fait de quitter le pays, De quitter la jungle parisienne, de trouver mon récit, De créer ce truc en plus que personne ne pourra m’enlever. Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années On quitte le banc, On se reverra, j’en suis sûre Je voulais lui dire que moi aussi j’étais usée, Que j’ai failli baisser les bras Car je voyais tout ce qui était solide doucement se briser Je la vois disparaître dans cette foule Je me souviendrai de ce mot, Et de ce jour comme si de rien n’était, Pour enfin vivre ce rêve Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années Que personne ne pourra m’enlever Elle me dit Merci de m’écouter, Avec toi je peux enfin parler, De tout ce qui m’habitait depuis toutes ces années