Nouveau Départ
Nash
6:08J'pars me confondre dans la nuit, ce soir j'irai loin même sans les thunes J'connais aucune amitié qui vaut plus que ma solitude J'ressens qu'elle m'est nécessaire donc j'la chérirai tant que je peux Elle s'est glissée au fond de mon âme, mais elle m'apaise autant que j'ai peur J'suis ses conseils, j'le concède, pour elle ce soir, j'fais un concert D'après ses dires, faudrait qu'on s'aime, mais pour mes proches j'suis un cancer Elle m'est fidèle, on n'se quitte pas, et j'trouve aucune comparaison Elle est dans mon dos, comme ceux qui parlent, le soir avec elle, je combats les ombres Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Partir seul sans rien laisser, ma solitude est salissante Et mon existence a laissé, se consume et laissera des cendres Moi j'ai cru pouvoir la laisser, toute seule, au détour d'un allé simple Mais elle et moi jusqu'à l'excès, pour la douleur qu'on inhale ensemble Ma solitude a les yeux clairs, le regard sombre et des secrets M'emmène avec elle quand elle se creuse, me laisse aller quand elle se crève Ma solitude a le pouvoir de m'faire parler quand elle s'étend Elle sait m'faire retrouver la foi quand la lueur autour d'elle s'éteint Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Mais j'préfère quand j'la choisis, j'ai encore du mal quand elle s'impose Mais lorsque dans ma tête ça pèse, j'lui ouvre mon cœur pour qu'elle s'appose Elle m'a permis de m'exaucer, pourtant pour d'autres, elle n'est qu'soucis Elle a remplacé quelques reufs, remplacé quelques ex's aussi Ma solitude le sait, mes réflexions mènent la vie dure Qu'avec mes potes, plus rien nous lie, qu'on traîne ensemble qu'par habitude Mais si j'l'appelle on fait la paix, moi j'connais personne qui la baise Ma solitude, c'est l'feu qui m'brule et aussi la glace qui m'apaise Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Tourner le soir Dans la gov' j'ai mal, j'm'approche des bords J'l'appelle quand mes plaies les plus atroces débordent Elle vient quand mon âme se décroche du corps Elle m'entoure quand j'ai mal Elle veut calmer ma rage Taches de sang dans mes pas J'attends d'noter ma rage Elle a fait de moi un esclave, je veux pas qu'on me fuit comme elle J'veux plus jamais être assimilé aux soucis comme elle (Soucis comme elle, soucis comme elle, soucis comme elle, soucis comme elle) Les yeux dans l'vide, les poignets qui tremblent, les dents qui claquent Le carrelage froid sur son front chaud vient apaiser la Bérézina dans sa tête et la torture qu'on lui inflige Bientôt trois heures qu'elle est allongée par terre, elle regarde le sol et les vêtements répartis Elle se dit qu'y a un instant encore elle les portait, son corps respire toujours, mais son âme est partie Elle y pensait souvent, mais maintenant c'est sûr Un couteau caché, quand il lèvera sa manche Ce soir, c'est son tour, elle l'a vu dans ses yeux Donc, elle fermera les siens quand il touchera sa hanche Elle a serré les dents, bloquée dans ses peines Elle s'endormira où s'étendent ses pleurs Du fil à coudre coincé dans ses plaies Sa cuisse était blanche, mais maintenant c'est bleu Elle réclamera la mort, des larmes collées au ciel Le cœur entaillé et son corps l'est aussi Personne ne l'entend, tant pis elle s'égosille Pourtant, elle pense qu'elle vit une relation intense, mais Elle oublie souvent qu'il l'a écarté de la danse Il appréciera ses formes, elle passera sa vie à l'attendre Il la verra pour ses fesses et elle essaiera de l'attendrir Elle voudrait qu'on l'aime, elle en a marre qu'on la désire Elle voue allégeance à un mec qui la déshabillera des yeux Elle masquera ses plaies, embaumées dans de l'adhésif Elle sait que si elle meurt, elle trouvera la paix au-delà des cieux La tête dans l'feux tu t'inquièteras, ma doll Mais personne ne t'écoutes, raconte tes drames à d'autres Elle peut pas oublier alors tant pis ce soir, c'est sûr Elle s'enfumera, somnifères, prozac et tramadol Cette nuit elle s'est vue brûler dans ses mains Depuis, elle s'immole intensément Je ressens toute la douleur dans ses mots Mais n'ai plus peur, car maintenant, c'est moi Depuis, elle s'immole intensément Elle aimait les gens, mais maintenant c'est mort J'ai le sentiment que tout en moi est brisé Que tout s'est morcelé et s'est écroulé Comme les vases qui ont volé en éclat Lorsque les disputes les ont fait partir en vrille Je suis à terre, cassée en deux, en mille Je suis le vase brisé, figé dans cette scène-là L'eau se serait écoulée comme le sang Et les fleurs seraient éparpillés devant Je pleurerais des larmes, et des larmes, et des larmes pour les arroser encore Comme on continue de danser parfois, pour réconforter les corps Je serais les bras de la mer qui viendront les entourer Le vase est ouvert, mais la vie qu'il contenait s'est diffusée Je la maintiendrai dans l'eau de mes pleurs Et coucherait sur le rivage les morceaux dissociés Chacune de mes vagues viendra les assembler Dans le sable de cet instant, où ne s'écoule pas le temps Marées après marées, le vase sera reconstitué Des coquillages hérités de cette histoire comme ornements De ces ruines je ferai le plus grand monument