On M'A Dit
Natty Jean
4:01Imagine cet homme qui a laissé son cœur derrière Est-ce t’imagines cette femme qui ne sait plus comment faire Embarqués dans des barques, des pirogues, est ce que t’imagines l’enfer Imagine toi au milieu de l’océan/ inconscient affaibli et puis sans repère Ce tout petit bout de chou/ qui s’agite et qui pleure entre les bras de sa mère Déterminés jusqu’au bout/ sans savoir que l’eldorado est devenu galère Africains mais réveillez-vous/ car il est plus que temps que mama africa soit fière Et comme elle a assez souffert… Je constate la souffrance des immigrés je constate Et j’en ai marre de voir mes frères s’exiler ça m’attriste Celle-ci est pour celles qui sont obligées de se prostituer je parle des sistas Et pour ceux qui se sacrifient pour l’honneur de leur famille Tu ne veux plus rester/ tu ne peux plus rentrer/ non tu suscites trop d’espoir Maman fait des prières/ on attend les billets/ tu ne veux pas décevoir Loin de la famille/ loin des amis/ tu te retrouves dans le noir Et tu n’as personne pour te réconforter/ tes larmes sont devenues une nécessité Tu connais ce sentiment de ne pas vivre en liberté L’état les lois la police font que tu te sens persécuté Pour des raisons d’économie même tes sorties sont limitées Tu te rends compte que le racisme est bel et bien d’actualité Le mal du pays te rend triste mais c’est une réalité Tu perds tes droits devant les lois tu es dans l’illégalité Dans ton mariage n’y a pas d’amour tu veux la nationalité Big up à tous ceux qui se battent pour toujours plus d’humanité Je constate la souffrance des immigrés je constate J’en ai marre de voir mes frères s’exiler ça m’attriste Celle-ci est pour celles qui sont obligées de se prostituer je parle des sistas Et pour ceux qui se sacrifient pour l’honneur de leur famille Si je dois souffrir/ j’aimerai souffrir dignement Et si je dois mourir/ je veux mourir chez moi Si je dois partir/ c’est pour rentrer chez moi C’est à nous de construire/ Mama africa On en a marre des clichés/ de tous ces préjugés/ de toutes ces illusions qui nous poussent à nous exiler Les frontières sont balisées/ le feu est attisé / par des gouvernements qui veulent nous voir traumatisés C’est vrai que le système nous éloigne pour mieux nous contrôler Sur les côtes de Lampedusa chaque jour on y meurt par millier C’est à croire que l’occident n’a pas encore compris qu’on est liés Plus la peine de jouer aux pompiers