L’Enfant Que J’Ai Laissé Vivre
Rap Game Ia
4:03Les pauvres travaillent Les riches exploitent Les soldats protègent Les contribuables paient Les banquiers volent Les avocats trompent Les médecins facturent Les voyous effraient Cicéron, quarante-trois avant Jésus-Christ Dix septembre deux mille vingt-cinq Qu'est-ce qui a changé? Le pauvre trime, les mains usées dans la poussière Le riche calcule, il sait faire danser la lumière Le soldat s'place, bouclier pour deux camps Mais derrière chaque uniforme, y'a l'ordre du plus grand Le contribuable saigne, verse sa dîme chaque année Il nourrit les caisses d'un État qu'on dit affamé L'engrenage est ancien, c'est un vieux mécanisme Deux mille ans de chaînes, gravées dans l'organisme Dix septembre... souffle nouveau Un enfant d'lumière dans l'ombre des mots Deux mille ans d'attente, et l'espoir survit L'histoire se répète... mais l'aube grandit L'État grossit, ogre glouton à table Hier un tiers du pain, aujourd'hui l'assiette déborde de ses mains Trente-trois pour cent, quarante ans plus tôt Cinquante-sept aujourd'hui, qui dévore nos impôts Mais j'prends pas parti, ni gauche ni droite J'vois juste un manège qui tourne et qui s'écrase La chèvre, le loup, le chou... éternel dilemme On cherche une sortie mais on nourrit le même système Dix septembre... souffle nouveau Un enfant d'espérance au milieu des fléaux Deux mille ans d'attente, et l'espoir survit L'histoire se répète... mais l'aube grandit Deux mille ans... rien n'a changé Mais demain... peut tout bousculer Chaque souffle qu'on sème... rallume la flamme Et si l'espoir naît... il portera nos âmes Cicéron l'avait écrit... moi je l'ai rappé Deux mille ans ont passé... rien n'a changé Mais si les mots traversent les siècles Peut-être qu'un jour les actes briseront la chaîne