L’Enfant Des Saisons
Rap Game Ia
2:54(Et toi... t'as déjà senti l'masque derrière les sourires? Ce monde qui scintille mais qu'au fond t'as plus envie d'y croire? Tout est propre en surface ça vend du rêve bien verni Mais gratte un peu frère... c'est l'or qui s'ternit) Dîner d'affaires habits repassés masques en velours Des verres qui s'entrechoquent mais le silence crie l'impur Leurs mots glissent polis mais sans saveur Des formules bien rangées pour cacher la peur Ils parlent placements profits conquêtes Mais leurs âmes sonnent creux comme des promesses muettes Des sourires taillés sur mesure des vies sans vérité L'or sur leurs montres ne cache pas leur fragilité Tout ce qui brille n'est pas précieux Parfois la lumière cache ce qu'il y a de vicieux Et dans l'ombre j'ai croisé des cœurs valeureux Brisés par la vie... mais cent fois plus heureux Un homme assis barbe folle mains crevassées Dans ses yeux l'univers mille mondes fracassés Il me parle de poésie de jazz de ciels trop bas De ceux qui tombent sans bruit pendant qu'on regarde en bas Sa veste est râpée son souffle un peu court Mais son esprit? Un feu qui ne s'éteint pas en cours Chaque pli sur son front c'est une page qu'on oublie Mais qui crie plus fort que toutes leurs théories Il n'a rien mais il donne comme un roi Tandis que l'autre vend du vide à qui veut bien y croire Tout ce qui brille n'est pas précieux Parfois la lumière cache ce qu'il y a de vénimeux Et dans l'ombre j'ai vu des âmes lumineuses Pauvres en biens mais richement courageuses (On juge au costume au parfum au sourire Mais l'humain c'est l'écho qu'il laisse quand il cesse de fuir Sous les couches de poudre parfois... y'a des merveilles Et parfois c'est juste du vent sous des étincelles) Je préfère un clochard droit qu'un roi qui triche Un regard sincère qu'un toast dans un palace en friche La vérité elle se cache dans les coins de rue Pas sur les plateaux où tout est prévu Et quand elle parle elle parle pas fort Mais elle te gifle l'âme comme un accord Alors j'te le dis sans ornement sans décor: Tout ce qui brille... n'a pas toujours du corps